vendredi 2 novembre 2012

Michael JACKSON ou la récompense du reniement de soi.


By agenceasp on juin 27, 2009

Le jeudi 25 juin 2009 aux environs de 21 heures, dans son domicile de Los Angeles, Michael JACKSON, disparaissait après cinquante ans de vie dont quarante cinq consacrés entièrement à l’art musical.

L’émotion gagne ses fans et le monde entier pleure la perte d’une star planétaire. Plusieurs questions resteront cependant posées sur ce passage sur terre mouvementé, fait de hauts et de bas, de polémiques et surtout de métamorphoses spectaculaires les plus honteuses de l’histoire du monde noir.

« L’aliénation est la plus grande mutilation que puisse subir un homme » affirmait la très célèbre écrivaine sénégalaise Aminata Sow Fall dans son ouvrage l’appel des arènes.

Une vérité pourtant, que semble ignorer nombre d’êtres humains, la plupart de la race noire. Le contexte historique a fait de l’homme blanc l’être idéal de tout l’univers. Aimé Césaire disait dans son Discours sur le colonialisme, non pour faire l’éloge de l’Europe, mais pour en déplorer les conséquences que : « la grande chance de l’Europe est d’avoir été un carrefour, et que, d’avoir été le lieu géométrique de toutes les idées, le réceptacle de toutes les philosophies, le lieu d’accueil de tous les sentiments ».

Cette position fait de l’Européen, donc du Blanc « le premier être sur terre ». Il a conquis les plus grandes terres, pillé et accumulé les plus grandes richesses minières. Il détient l’arme atomique et se donne les moyens de conquérir, les unes après les autres, toutes les planètes de l’univers.

L’homme blanc est ainsi le plus riche du monde et s’impose aux autres par sa culture et sa civilisation qu’il place au-dessus de toutes les autres. Cette image, accentuée par son statut de colonisé pratiquement impuissant fait du noir, un être qui se sent inférieur et qui voudrait tout faire pour ressembler à son maître, le blanc. Ainsi, dans la parole, le geste, les habitudes culinaires et vestimentaires, le noir cherche maladroitement à imiter le blanc. Seydou BADIAN, dans Sous l’orage, Calixte BEYALA, dans Le petit prince de Belleville, ont tenté, chacun à son niveau, de dénoncer ce rejet de soi.
Que l’on imite l’autre dans le geste, dans la parole, dans la manière de manger et de s’habiller, est grave certes. Mais que l’on se mette, au-delà de tout cela, à vouloir se métamorphoser afin d’obtenir la même couleur de peau que l’autre, est la plus grande aberration que puisse commettre un homme. Car, il suffirait peut être de travailler la conscience des premiers pour qu’ils « reviennent à la Raison » et mettent fin à leur singerie, leur snobisme. Mais lorsque, sans être le serpent qui fait sa mue, l’on change la peau, le moment de la prise de conscience est toujours tard et c’est la mort qui s’en suit inéluctablement.

C’est ce qui est arrivé à la star planétaire dont le monde entier pleure la disparition aujourd’hui. Je sais que ce que je veux dire ne plaira pas à beaucoup de gens, car la coutume africaine et même le bon sens voudraient que l’on ne parle qu’en bien d’un être qui n’est plus de ce monde. Je le sais d’autant plus que les commentaires lus et entendus dans la presse internationale font l’éloge d’une super star qui a passé l’arme à gauche. Je le sais encore parce que Michael Jackson n’est pas n’importe qui et que ces fans se comptent par milliers à travers la planète. Mais c’est justement le rang, la célébrité du personnage qui doivent motiver à dire cru, la honte monumentale, qu’il a fait subir à la race noire.

Né le 29 août 1958 à Gary, dans l’Etat de l’Indiana Michael Jackson incarne la réussite du noir. Il a en effet pu battre des records jamais égalés par un homme de couleur blanche. Son talent, de musicien hérité de sa famille et certainement bien travaillé, a fait de lui un prince adulé de tous les hommes, toutes les races confondues. Depuis son premier album en 1972, il n’a fait qu’accumulé les prix allant jusqu’à 13 Grammy Awards. Il a su créer et imposer des pas de danses particuliers notamment le fameux « moonwalk ». Son Album « Thriller » sorti en 1982 tient encore le record des ventes.

C’est donc un personnage hyper important que le monde noir devrait saluer, avec faste, à sa mort si sa vie n’avait pas été tout simplement excusez du peu « un gâchis ». En réalité, avec tant de célébrités, on estime, avec raison, qu’il n’avait pas besoin de faire ces bêtises qu’il a appelées lui-même, opération de routine ou maladie de peau. Une série d’interventions chirurgicales qui ont fait de lui, un monstre, ni blanc ni noir, un être sauvage que les différents montages d’un documentaire comparent finalement à un vieux singe.

Qu’un homme solidement constitué avec une peau noire bien teinte et capable de créer des pas de danses aussi athlétiques que ceux du « moonwalk » en vienne à ne plus survivre que grâce au Démérol, un anti douleur très puissant, je pense que c’est dommage. Sacrifier sa vie pour une pseudo célébrité aura été à mon avis, la pire fantaisie de sa vie.

Les analyses médicales après l’autopsie de son corps soupçonnent déjà une overdose de ce médicament qui le maintient debout. Normal pour quelqu’un qui a voulu enlever de son corps toute la mélanine qui caractérise la vitalité, la vigueur et la robustesse du noir.

Qu’a-t-il voulu prouver en acceptant cette métamorphose ? En avait-il vraiment besoin ? La réponse est catégorique. Non. Cette Amérique qu’il craignait tant de le voir rejeter en tant que noir est la même qui, quelques années plus tard a confié ses destinées à ‘’ un homme de couleur » Barack OBAMA.

Ce n’a été alors que des caprices d’un homme à qui la célébrité a tourné la tête et qui, est devenu un homme complètement asocial en témoignent surtout ces accusations de pédophilie dont il a fait l’objet et pour lesquelles la justice américaine l’a innocenté peut-être parce qu’il est devenu « Blanc ».
Cette mort subite, sans grande maladie alors qu’il avait des concerts en vue, prouve qu’il n’a récolté que les fruits de son refus d’être ce qu’il est. Une forte dose de récompense donc pour son ingratitude envers Dieu qui l’a créé et le peuple noir à qui il doit la vie.

Le monde entier regrette certes la mort Michael Jackson, mais les peuples noirs devraient plutôt en saisir l’occasion pour décrier à cor et à cri tous ceux-là qui se substituent à Dieu en voulant se donner eux-mêmes une couleur de peau.

- « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile. » Seydou Badian

Salut l’artiste ! Repose en paix mais ne te réincarne pas.

Agence Sud Presse/ Anicet Fyoton MEGNIGBETO

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